J'ai eu le privilège d'accompagner deux étudiants dans leur travail de thèse. L'un en médecine Thomas Lecoq, l'autre en pharmacie Clara Besson. Merci à eux.
Les patients sont perdus : ils entendent tout et son contraire entre les médecins généralistes, les allergologues, les dermatologues, les pharmaciens ... sans oublier tous les autres ...dans un monde où la parole de l'expert est par principe mise en doute ... maladie du monde moderne !
Cette évaluation était le sujet de la thèse du Dr. Thomas Lecoq L'enquête s'adressait environ 11 000 étudiants. 10 % ont répondu.
Les futurs généralistes de France ont la même corticophobie que la population générale.... sauf ceux formés dans les centres hospitalo-universitaires engagés dans l'éducation thérapeutique dans la dermatite atopique.
Cette étude rejoint les études précédentes réalisées chez les soignants en général, en France comme dans d'autres pays européens. Pharmaciens, médecins généralistes, pédiatres, dermatologues : tous ont un certain degré de corticophobie.
La corticophobie, même s'il ne s'agit pas d'une phobie au sens psychiatrique du mot, est un des obstacles au traitement, source de souffrance physique et bien sûr de souffrance morale, de sentiment d'abandon et de solitude, d'incompréhension. Voire la page : le dermocorticoïde : règles de sécurité. Voir la page : le dermocorticoïde : règles de sécurité.
250 retours au questionnaire :
70% souffrent de leur eczéma plusieurs fois par semaine
60% trouvent leurs démangeaisons insupportables
98% ne savent pas se servir correctement du dermocorticoïde
alors que 82% pensent savoir le faire
78% n'ont pas de question sur la maladie et pense tout savoir.
43% font déjà des entretiens pharmaceutiques à l'officine pour d'autres pathologies
37% pensent savoir expliquer l'emploi d'un dermocorticoide
53% pensent que l'émollient sert à étanchéifier la peau
75% savent qu'il ne faut pas utiliser de savon
75% conseillent les compléments alimentaires
Côtés patients : 51% accepteraient un accompagnement à l'officine
Côtés officines : 83% sont intéressés par la mise en place d'un accompagnement personnalisé.
La principale raison de l'échec des traitements dans l'eczéma provient d'un manque de formation des médecins et des professionnels de santé des officines. Mais il y a une réelle demande à faire mieux directement à l'officine tant du côté des patients que du côté de l'officine
La seule solution s'appelle : la formation à la maladie dans les règles de l'éducation thérapeutique